Kip Sigwadja - « JOUR »
Essai par Collin Zipp
En tant qu’artistes, nous choisissons de représenter des paysages
pour de nombreuses raisons, notamment notre amour et notre
admiration pour eux et nos craintes et inquiétudes par rapport à
eux. Grâce aux progrès de la technologie et à l’association de
celle-ci avec l’art, de nouvelles représentations de paysages feront
inévitablement leur apparition. Dans la pièce « JOUR » de Kip
Sigwadja, l’artiste emmène immédiatement le spectateur dans un
paysage généré par ordinateur rempli d’une désorientation obsédante
et d’inquiétudes quant à l’environnement.
La vidéo commence par une pièce classique jouée au piano, la Gymnopédie no 1 d’Éric Satie. Le spectateur est devant un vaste ciel sombre rempli de nuages qui se dissipent. Le soleil se lève et les nuages dansent et bougent avec une force telle que le spectateur s’en trouve immédiatement désorienté. Après quelques secondes seulement, le spectateur est emporté et le ton est donné.
La notion de temps fait rapidement son entrée tandis que la caméra recule de l’étendue d’eau pour montrer un terrain inconnu couvert d’une étrange végétation. La caméra continue de bouger lentement et montre de plus en plus de terrain, jusqu’à ce qu’une statut de pingouin en pierre fasse son apparition. Tandis que la statue sort de l’écran, on retourne vers l’étendue d’eau pour regarder le soleil se coucher et marquer ainsi la fin du cycle de la journée. Une phrase s’affiche à la fin : Souvenez-vous des pingouins – Antarctique 2350.
Sigwadja nous a tout de suite donné une énigme à résoudre. Il a fourni au spectateur des indices pour avoir les deux pieds sur terre, mais en évoquant un sentiment de désorientation et d’inconnu. Les notions de temps, de direction et de reconnaissance deviennent difficiles à distinguer. On en vient à tout remettre en question, de l’orientation à l’intérieur de l’œuvre à l’éthique quant à nos responsabilités envers l’environnement.
La méthode choisie par Sigwada pour représenter son paysage est particulièrement intéressante. Il utilise un logiciel de traitement de l’image 3D qui agit comme une sorte d’argile qu’il a façonnée pour transmettre ses inquiétudes. L’utilisation de cette technologie lui permet d’imiter la réalité (notre paysage) qui se trouve sur un plancher fragile. Ce sont la technologie en constate évolution et ses sous-produits qui a rendu nos paysages si fragiles. La projection de l’avenir de l’Antarctique permet à l’artiste de sensibiliser le spectateur au mal que l’homme a fait à la terre et lui montre un résultat horrible, mais possible.
Les paysages qui nous entourent nous influencent de multiples façons. Nous tentons d’établir des liens directs avec les environnements qui nous entourent pour les rendre confortables et familiers, pour s’y sentir chez soi. Il s’agit peut-être là d’une raison pour laquelle des artistes de tous genres et de toutes générations représentent des paysages.
Collin Zipp 2008
La vidéo commence par une pièce classique jouée au piano, la Gymnopédie no 1 d’Éric Satie. Le spectateur est devant un vaste ciel sombre rempli de nuages qui se dissipent. Le soleil se lève et les nuages dansent et bougent avec une force telle que le spectateur s’en trouve immédiatement désorienté. Après quelques secondes seulement, le spectateur est emporté et le ton est donné.
La notion de temps fait rapidement son entrée tandis que la caméra recule de l’étendue d’eau pour montrer un terrain inconnu couvert d’une étrange végétation. La caméra continue de bouger lentement et montre de plus en plus de terrain, jusqu’à ce qu’une statut de pingouin en pierre fasse son apparition. Tandis que la statue sort de l’écran, on retourne vers l’étendue d’eau pour regarder le soleil se coucher et marquer ainsi la fin du cycle de la journée. Une phrase s’affiche à la fin : Souvenez-vous des pingouins – Antarctique 2350.
Sigwadja nous a tout de suite donné une énigme à résoudre. Il a fourni au spectateur des indices pour avoir les deux pieds sur terre, mais en évoquant un sentiment de désorientation et d’inconnu. Les notions de temps, de direction et de reconnaissance deviennent difficiles à distinguer. On en vient à tout remettre en question, de l’orientation à l’intérieur de l’œuvre à l’éthique quant à nos responsabilités envers l’environnement.
La méthode choisie par Sigwada pour représenter son paysage est particulièrement intéressante. Il utilise un logiciel de traitement de l’image 3D qui agit comme une sorte d’argile qu’il a façonnée pour transmettre ses inquiétudes. L’utilisation de cette technologie lui permet d’imiter la réalité (notre paysage) qui se trouve sur un plancher fragile. Ce sont la technologie en constate évolution et ses sous-produits qui a rendu nos paysages si fragiles. La projection de l’avenir de l’Antarctique permet à l’artiste de sensibiliser le spectateur au mal que l’homme a fait à la terre et lui montre un résultat horrible, mais possible.
Les paysages qui nous entourent nous influencent de multiples façons. Nous tentons d’établir des liens directs avec les environnements qui nous entourent pour les rendre confortables et familiers, pour s’y sentir chez soi. Il s’agit peut-être là d’une raison pour laquelle des artistes de tous genres et de toutes générations représentent des paysages.
Collin Zipp 2008